Le 17 avril 2012 à 17 h 05, je décollais de l'aéroport Charles de Gaulle pour Beijing (Pékin) via Munich. Après des années et des années de rêve, je partais enfin pour la Chine et j'entraînais ma fille dans cette aventure. Nous avons vécu un voyage magnifique dans ce pays mythique où l'accueil chaleureux et souriant nous a fait chaud au coeur...
18 avril 2012 - 11 h 25 (heure locale) : Arrivée à l'aéroport de Beijing. Après avoir passé l'immigration, nous avons dû prendre une sorte de métro (style ligne 14) qui nous a emportées à l'autre bout de l'aéroport pour récupérer nos valises. Nous étions sidérées par l'immensité de ce lieu. Puis, valises en main, nous cherchons des yeux la pancarte de notre agence de voyages. Bonne surprise : nous sommes attendues par un beau Chinois très souriant qui brandit la pancarte recherchée. Déception : ce n'est pas lui notre guide mais Sylvie, une Chinoise très accueillante. Elle a choisit ce prénom pour les touristes car son prénom chinois est pour nous Français un peu difficile à prononcer (surtout correctement). Tout de suite sa gentillesse et son accueil nous font plaisir après plus de 11 h de vol et une fatigue latente mais bien présente. Quand tout le groupe attendu a été présent (nous étions 15), Sylvie a donné le signal du départ. Et là a commencé un début de marathon avec valises et sacs cabine qui a duré deux semaines...
Quand on voit Sylvie, cette guide touristique au petit gabarit, on n'imagine pas qu'elle puisse marcher aussi vite... Ascenseur, escalators, trajet très long jusqu'au parking, tout est fait au pas de course... Quand enfin on s'est assis dans le car, on a enfin réalisé : on était en Chine !
Direction le restaurant. On a déjeuné dans un restaurant local qui donnait dans une petite rue sans prétention et je dois dire que c'était tout à fait typique. A la fin du repas, je ne tenais pas en place. Il fallait que je sorte du restaurant et que je commence à explorer Beijing. C'est ce que ma fille et moi avons fait. Premières photos et puis Sylvie nous a emmené au Traders hôtel. 1 h 30 plus tard, nous nous retrouvons dans le hall et là direction le car pour la première expédition qui nous a menées dans la rue Liulichang qui est connue pour ses bouquinistes et ses antiquaires. Chacun pouvait aller où il voulait. Nous avons vu des adolescents chinois arborant des masques de démons se courir après et faire les fous mais tout çà était bien sympathique. Après nous sommes allés au restaurant et puis retour à l'hôtel.
19 avril 2012 - 8h : nous avons pris le petit déjeuner dans un endroit magnifique où toutes les formes de nourriture étaient présentes. Surprise de taille : il y avait des viennoiseries françaises délicieuses ! Les clients chinois présents dans le restaurant de l'hôtel mangent leur cuisine locale alors que les touristes, eux, se jettent sur les croissants et les pains au chocolat. J'aime beaucoup la cuisine chinoise mais pas au point d'en manger avec mon café...
8 h 30 : Départ pour le Temple du Ciel. C'est un sublime sanctuaire circulaire aux magnifiques couleurs dont le bleu est la couleur dominante.
C'est là que ma fille et moi avons commencé à être abordées par des jeunes Chinoises et Chinois (entre 18 et 25 ans) pour faire des photos avec eux. C'était demandé tellement gentiment que nous avons accepté avec joie. Leurs sourires heureux quand nous posions avec eux et leurs remerciements sincères nous ont touchés. Grande constatation : la jeunesse chinoise est très ouverte et très accueillante !
Après le déjeuner, nous avons visité le Palais d'Eté qui est un ensemble de pavillons dans un parc entourant le lac Kunming. Tout y est magnifique et vous pouvez visiter le parc en marchant tout le long dans une espèce de corridor ouvert sous un toit en forme de pagode dont les peintures intérieures sont splendides.
Le lac Kunming est très apprécié des Pékinois car nous avons vu beaucoup d'entre eux faire du bateau sur ce lac malgré le temps qui n'était pas ensoleillé.
Magnifique bateau dragon sur le lac Kunming. Dommage qu'une ballade dessus n'était pas au programme...
Après une visite dans une manufacture de perles où nous avons appris comment étaient créées les perles d'eau douce, nous sommes allés au restaurant puis retour à l'hôtel.
20 avril 2012 - 8 h - Départ pour Mutianyu, une section un peu moins fréquentée de la Grande Muraille située dans un superbe paysage de montagnes aux crêtes sculptées. L'accès s'y fait par téléphérique. Oui c'est vrai mais... pour arriver au téléphérique, il faut grimper à pieds ! Certes, c'est une voie pavée mais tellement raide qu'une fois arrivés en haut, vous êtes à bout de souffle et vous vous demandez si vous aurez assez de force pour grimper dans la cabine du téléphérique.
Une fois ce passage sportif accompli, la magie commence quand vous voyez le paysage depuis la cabine qui vous entraîne dans des hauteurs vertigineuses. Et là, vous y êtes... Vous êtes sur la Grande Muraille de Chine !!!!
Comment dire ce que l'on ressent quand on est dans un lieu si mythique que celui-là ?
C'est tout simplement grandiose et sublime ! Ce jour-là, il y avait de la brume, ce qui donnait un halo de mystère à ce lieu magique.
Et pourquoi pas voir apparaître à travers cette brume, des hordes de Huns s'apprêter à envahir la Chine ?
L'imagination est fertile quand on se trouve dans un lieu historique comme celui-ci...
Après être redescendu de ce lieu enchanteur (en descente c'est moins fatiguant), nous avons acheté des souvenirs à des commerçants locaux qui ont leurs échoppes au pied de la grande muraille. Il faut marchander car les prix annoncés au départ nous ont fait courir...
Le restaurant où nous avons déjeuné se trouvait au pied de la Grande Muraille et nous nous sommes retrouvés avec une tablée de Chinois et de Chinoises qui fêtait quelque chose à grands renforts de discours, de rires et d'applaudissements. Ils récompensaient certains d'entre eux avec des prix et des diplômes. Curieux, nous avons demandé à notre guide Sylvie ce qu'ils faisaient et elle nous a expliqué qu'ils avaient fait une course d'endurance dans les environs et que la meilleure coureuse avait gagné le premier prix et les suivants avaient droit à un diplôme.
Après nous sommes repartis visiter un atelier de cloisonnés où nous avons vu des pièces magnifiques (vases, vaisselle, bibelots, bijoux,...) et ensuite direction le parc olympique mais comme il pleuvait nous n'y sommes pas restés longtemps.
Moment très typique de Pékin : le repas de canard laqué. Un chef-cuisinier est venu à notre table pour découper devant nous le canard laqué entier. Beaucoup d'admiration devant son talent et son savoir-faire... Là-bas, il se mange roulé dans des galettes fines avec de la sauce, de la ciboule et du soja.
Après ce bon repas, nous avons été voir un spectacle intitulé "The legend of Kung-Fu" donné par des moines shaolin. C'était tout simplement sublime... Malheureusement il était interdit de prendre des photos.
Retour à l'hôtel pour un repos bien mérité.
21 avril 2012 - 8 h 30 - Départ pour la Cité Interdite, haut lieu de l'histoire chinoise et site mythique de la Chine. Quand nous nous sommes présentés à la porte, nous avons été refoulés par un garde et Sylvie nous a expliqué qu'un personnage important était attendu par cette entrée. Nous avons donc été obligés de reprendre le car pour passer par l'autre côté de la Cité Interdite.
Nous avons dû marcher assez longtemps mais moi j'appréciais d'approcher petit à petit les remparts de cette Cité Interdite que je rêvais de voir depuis longtemps. Si nous étions entrés par la porte initiale, je n'aurais pas pu faire cette photo.
Bain de foule à la Cité Interdite. A voir tous ces jeunes en tenue identique, on en déduit que ce sont des sorties scolaires. Qu'importe, ces jeunes sont agréables à cotoyer...
Après une visite assez longue dans les nombreuses cours, nous sommes allés à la colline de charbon afin d'avoir une vue panoramique sur la Cité Interdite.
Voilà la vue de la colline de charbon quand vous arrivez. Pour voir la Cité Interdite, il faut monter jusqu'à la pagode que vous voyez tout en haut et qui est un temple.
Quand vous levez la tête et que vous mesurez la hauteur, vous vous demandez si c'est réalisable sans y laisser sa santé...
Quand vous mettez le pied sur la première marche, vous ignorez encore comme la montée va vous couper les jambes. Bien sûr les sportifs s'en sont sortis haut la main mais je ne fais pas partie de cette catégorie.
J'ai vécu un véritable calvaire sur cet escalier qui n'en finissait pas.
"Allez encore un peu de courage et j'y serai" (c'est moi en bas à gauche).
Ce temple est magnifique et à l'intérieur, il y a un bouddha énorme et des fidèles qui prient.
Là aussi les photos sont interdites à l'intérieur.
L'effort pour y accéder est vite oublié quand vous avez cette vue sous les yeux. Dommage qu'il y avait un peu trop de brume...
Nous avons quitté cet endroit avec de merveilleuses images plein les yeux et sommes partis déjeuner chez l'habitant dans les hutong de Beijing. Nous avons été accueillis par un couple et sa famille et vraiment j'en garde un très bon souvenir. Après, ballade dans les hutong (ruelles étroites bordées de maisons basses) où j'ai vu les seuls pousse-pousse de tout mon voyage en Chine. Apparemment, ils sont en voie de disparition (comme les vélos d'ailleurs).
Ensuite direction le temple des Lamas, lieu de prières de moines bouddhistes tibétains. La première photo que j'ai mise en haut de cette page est le portail haut en couleur de ce temple.
Dans ce temple, les Chinois, même s'ils ne sont pas bouddhistes, viennent allumer des bâtons d'encens et prier Bouddha.
C'est un lieu qui, bien qu'envahi de touristes, impose le respect avec ses nombreuses statues de Bouddha dont celle qui est taillée dans un arbre et qui mesure 18 m de haut.
Les moines tibétains sont zen et acceptent de se faire photographier. Et chose incroyable, un d'entre eux avait un Iphone et a demandé à un homme de notre groupe de le photographier avec ma fille et une autre femme du groupe. Cela nous a stupéfié puis nous a fait rire.
Allez dernière étape avant le restaurant, la place Tian An Men ! Ah cette place tristement célèbre...
Pourtant quand on y est, on oublie le drame qui s'y est déroulé car on n'y voit que des gens souriants, des familles avec des enfants qui s'y promènent. Un immense écran géant 16/9e y est implanté qui diffuse de la publicité. La police, très discrète et souriante, s'y déplace en voiturette électrique. J'ai observé deux militaires, très droits dans leur uniforme impeccable, qui traversaient régulièrement la place d'un pas raide et mécanique.
Fillettes chinoises sur la place Tian An Men...
Après avoir fait des photos avec des fans chinois (oh quelle modestie !), ma fille et moi avons rejoint le groupe pour aller dîner au restaurant.
Voici le restaurant. Magnifique, non ?
Après un bon repas, un nouveau marathon commence pour nous... le départ pour la gare de Pékin ! Heureusement que nos bagages avaient été emmenées directement à la gare car je crois que certains seraient morts d'épuisement en route (dont moi)... Sacs cabine bien chargés (souvenirs, affaires pour la nuit dans le train...) sac à dos (camescope, appareils photos, etc...). Nous nous sommes rendus à la gare à pieds, parcourant des rues dans la nuit, prenant des passerelles, des escaliers et des escalators, traversant même un magasin et tout ça au pas de course... Enfin la gare ! Salle d'attente... elle est pleine à craquer de touristes et de voyageurs chinois. Comment ? Nous ne sommes pas les seuls à visiter la Chine ? Je plaisante... Quand nous avons eu le feu vert pour l'embarquement, nous nous sommes lancés à nouveau dans un marathon pour accéder au quai. Mais chose incroyable qui n'existe pas en France : seuls les voyageurs pour le train qui doit partir ont l'autorisation d'accéder au quai. Ce n'est pas la cohue comme dans les gares françaises où tout le monde se pressent en même temps pour tous les trains.
Enfin nous voici dans ce fameux train de nuit. La cabine : quatre couchettes molles. Je crois qu'en Chine, ils n'ont pas la même définition du mot "molle" que nous. La fatigue et le bercement du train ont fait que finalement on a quand même dormi quelques heures.
Adieu Beijing, Xi'an nous voilà !
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