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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 13:00

 

 

bouvier-et-tisserande.jpg

 

 

 

 

La légende du bouvier et de la tisserande est une tragédie romantique qui donne lieu à une fête le 7ème jour du 7ème mois lunaire. Si la Saint Valentin est largement adoptée en Chine aujourd'hui, la célébration née de l'histoire de Niulang et Zhinu reste considérée comme la journée traditionnellement dédiée à l'amour.

 

Il existe de nombreuses variantes de l'histoire du bouvier et de la tisserande, je vous en propose une seule mais qui pour moi est la plus belle.

 

 

 

L'Empereur céleste avait sept filles, belles, intelligentes et habiles. La plus jeune, zhinu, était une experte en tissage ; c'est elle qui fabriquait les brocarts célestes, ceux que l'on voit dans les ciels irisés de fin d'orage, les délicats pastels du petit matin ou les nuages pourpres du couchant. Elle travaillait sans cesse pour varier les motifs afin que le ciel ne soit pas d'une plate monotonie. Mais elle rêvait d'une vie moins solitaire...

 

Un jour, elle descendit sur terre avec ses soeurs pour se baigner dans les eaux calmes d'un lac. Alors qu'elles étaient en train de s'ébattre joyeusement dans les eaux claires, après avoir laissé leurs vêtements sur la rive, passa par là un bouvier, Niulang, qui venait abreuver son buffle dans les mêmes eaux claires. Il était bien sûr très pauvre et le buffle était son seul bien et ami. Caché derrière des buissons propices, il remarqua tout de suite la plus jeune des soeurs et en tomba immédiatement amoureux en maudissant le sort qui l'avait fait pauvre et bouvier. Le buffle lui conseilla d'aller voler les vêtements de la jeune fille ; ne pouvant sortir de l'eau, elle serait réduite à accepter les conditions qu'on lui imposerait pour récupérer ses habits.

 

La légende ne dit pas comment le bouvier sut faire le tri entre les différents éléments vestimentaires éparpillés sur le sol, mais il fit ce que le buffle avait dit de faire. La jeune tisserande éplorée accepta de l'épouser pour récupérer une tenue décente. On pourrait imaginer qu'elle en ait voulu à mort au jeune plaisantin qui lui avait joué ce tour pendable, mais non... Ravie, elle en tomba aussi éperdument amoureuse et coula des jours paisibles avec son bouvier d'époux en profitant au passage pour enseigner son art aux femmes du coin et donnant naissance à deux bambins.

 

Mais l'Empereur céleste n'appréciait pas les frasques de sa fille. Si les filles d'Empereur commencent à ne plus respecter les règles, où va-t-on ? Il envoya un de ses sbires la chercher tambour battant et elle réintégra en larmes le palais paternel. Désespérée, elle passait ses journées à pleurer. Son père se laissa alors quelque peu fléchir et lui accorda une faveur : elle pourrait revoir son mari et ses enfants une fois par an.

 

Depuis lors, chaque année, le septième jour du septième mois du calendrier lunaire, les pies célestes forment une passerelle pour permettre au bouvier et aux deux enfants de rencontrer la tisserande. On dit qu'à l'aube de ce jour il bruine souvent : ce sont les larmes de la tisserande qui, serrant tendrement ses enfants et son époux dans ses bras, pleure amèrement.

 

 

 

 

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