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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 17:31

 

 

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Namaste India !

 

 

 

Le 17 avril 2011 je m'envolais pour l'Inde. Enfin je réalisais l'un de mes deux grands rêves : visiter l'Inde. Le second étant de visiter la Chine, rêve qui se réalisera (je l'espère) l'année prochaine.

 

J'ai atterri à 3 heures du matin (heure locale) à Delhi. Quand je suis sortie de l'aéroport, deux choses m'ont surprise : la chaleur et l'odeur. Une odeur étrange que je n'ai pas pu définir mais qui pour moi faisait partie du charme de la ville. A partir de ce moment, je n'ai cessé de regarder autour de moi pour imprégner mon esprit de souvenirs.

 

Les routes sont bordées d'Indiens et d'Indiennes qui vivent là dans des conditions tellement rudimentaires que j'ai du mal à y croire. Les hommes travaillent, les femmes font les courses et les enfants s'amusent comme ils peuvent avec un bâton et une bouteille d'eau vide. Je n'ai pas vu une seule fois un enfant s'amuser avec un jouet traditionnel comme en France bien que des boutiques en vendent. J'ai un pincement au coeur pour ces enfants qui ne profitent pas des joies de la jeunesse.

 

A Agra, quand j'ai vu le Taj Mahal, je me suis dit "enfin je le vois de mes yeux". La photo ci-dessus est une photo que j'ai faite en avançant vers ce merveilleux mausolée. Il y avait beaucoup de monde, beaucoup de touristes mais surtout énormément d'Indiens. J'ai eu l'impression qu'ils devaient venir en ce lieu régulièrement comme promenade en famille. J'ai eu une désagréable constatation quand j'ai voulu entrer dans le Taj Mahal. Les Indiens font bloc pour entrer avant les touristes et certaines femmes (jeunes souvent) m'ont regardée de travers et même bousculée intentionnellement. Puis, deuxième constatation, on nous interdit à nous, touristes, de faire des photos à l'intérieur du mausolée mais les Indiens eux se l'autorisent. Cependant, j'ai respecté les consignes et je n'ai rien photographié. Dommage, car les deux tombes sont de toute beauté.

 

Pour accéder au fort d'Agra, il était prévu de prendre une "tonga" (une calèche locale). Cette idée me plaisait beaucoup et j'y suis allée avec impatience. Quand j'ai vu le pauvre cheval qui devait tirer la tonga, ma joie est retombée comme un soufflé. Le pauvre était d'une maigreur à pleurer et du coup le coeur n'y était plus. J'ai fait part de mon refus de prendre la tonga à Viru mais celui-ci a fait preuve d'autorité et me prenant le bras, m'a obligée à y prendre place. Je n'ai pas apprécié la promenade car je me sentais coupable.

Le fort d'Agra est impressionnant et quand mon guide Viru racontait son histoire, j'essayais d'imaginer les batailles qui avaient pu s'y dérouler. Ce qui est grandiose à voir dans les forts et les forteresses en Inde, c'est la taille des portes qui étaient prévues pour laisser passer les éléphants.

 

Pour accéder au fort d'Amber de Jaipur situé en haut d'une montagne, j'ai pris une jeep... Croyez-moi, il faut s'accrocher pour ne pas être éjectée car les conducteurs de ces voitures sont les rois de la vitesse et je les soupçonne de vouloir impressionner les touristes. Ce fort est magnifique et grandiose. On va de "ah" en "oh" tout au long de la visite. Du haut de ses remparts, on a une vue magnifique qui coupe le souffle.

Bien sûr, on ne peut pas passer à Jaipur sans voir le Palais des Vents. Il faut y aller de bonne heure le matin pour éviter le grand rush de la circulation et malgré tout, c'est pratiquement mission impossible pour traverser parmi les rickshaws, les motos, les voitures et autres charrettes pour aller le photographier de l'autre côté de la rue. Le jeu en vaut la chandelle, l'édifice est magnifique.

La visite du City Palace (Palais du Maharajah) a été écourtée car le Maharajah venait de décéder deux jours plus tôt et toute une partie du palais était fermée au public en prévision de la cérémonie à venir.

 

A Pushkar, c'est pieds nus que j'ai marché dans les rues pour rejoindre le temple de Brahma. Avec 40° et une chaleur étouffante, le sol est brûlant et j'ai dû serrer les dents pour ne pas montrer que ma plante des pieds cuisait littéralement. Plus d'une fois j'ai dû sautiller sur place pour essayer d'atténuer la douleur. Ce qui m'a consolée c'est que j'ai vu un Indien qui avait l'air de souffrir autant que moi. Mais au fond, quel bonheur de pouvoir le faire comme les Hindous ! Autre instant de bonheur : j'ai fait sonner la cloche du temple en y entrant et çà je ne l'oublierai jamais. Viru (le guide) a raconté que les Hindous faisaient sonner la cloche accrochée à l'entrée afin de réveiller les Dieux pour qu'ils écoutent leurs prières. Après ce moment religieux, j'étais quand même bien contente de remettre mes chaussures. Petite déception : l'interdiction de prendre des photos de l'extérieur et de l'intérieur du temple.

 

La visite en jeep dans le village Bishnoïs a été un moment que j'ai beaucoup apprécié car totalement fou ! J'ai fait un mini safari dans le désert pour apercevoir les gazelles et  les antilopes et là les chauffeurs de jeep se sont carrément lâchés. Arrivés en haut de dunes impressionnantes, ils ont fait descendre leurs jeeps à une vitesse folle et je dois dire que j'ai été impressionnée par cette descente vertigineuse. Il y en a eu trois en tout et je reconnais que ça m'a grisée. Ce qui me fait dire qu'en Inde, on peut repousser toutes ses limites.

Les Bishnoïs sont des gens très gentils et très accueillants. On les a répertoriés dans une secte mais pour moi ce n'en est pas une. En France, nous les appelons des écologistes. Ils ne veulent pas tuer d'animaux, ne pas couper d'arbres et ni autres végétaux, rien qui ne puisse atteindre la vie et donner la mort. Ils vivent dans une très grande austérité et pourtant ils vous accueillent avec un grand sourire. Pour tout cela, je les admire. J'ai assisté à une cérémonie qui m'a fait beaucoup rire et je suis repartie avec l'envie d'en apprendre encore plus sur l'Inde.

 

Départ de bonne heure (5h 30) car étant aux portes du désert du Thar, il vaut mieux visiter très tôt pour éviter une chaleur torride (50° l'après-midi). A Jaisalmer, j'ai visité un temple Jain et là je me suis régalée car il était conforme au temple que j'avais envie de voir. Le prêtre vous accueille avec gentillesse et vous invite à prendre des photos de son temple et de ses divinités. L'architecture est magnifique et je l'ai visité de fond en comble avec émerveillement. Une partie du temple étant découverte, le soleil entre dans l'édifice et la chaleur y est malheureusement un peu étouffante.

Après avoir chiné dans un magasin de linge de maison de toute beauté, je suis allée dans la rue ( à l'ombre bien sûr) pour attendre le reste du groupe. C'est alors qu'un couple d'Indiens m'a abordé et le mari m'a demandé si j'étais d'accord qu'il me photographie avec sa femme. J'ai accepté avec un grand sourire (j'ai pû comprendre l'effet que ressentent les stars quand on veut se faire photographier avec elles - merci mes chevilles vont bien) et la femme s'est empressée de me prendre par le bras et de poser pour la photo. Ils m'ont chaleureusement remerciée et ont voulu connaître mon prénom et mon pays. C'est alors que le reste de la famille est apparue comme par magie et a voulu se faire photographier avec moi. Clic-clac merci Kodak, j'ai fait des heureux. Une jeune adolescente habillée en salwar kameez m'a même serrée la main en me disant "nice to meet you".

Vers 17h, départ pour le désert avec une promenade à dos de chameau et pause assise dans les dunes pour regarder le coucher de soleil. Le chameau qui m'était destiné n'avait pas l'air de vouloir donner le meilleur de lui-même. Il montrait les dents et poussait des cris qui ne vous donnent pas envie de monter en selle. Encouragée par le chamelier, je me suis risquée à prendre place et une fois lancé, mon vaisseau du désert a été la meilleure des montures. Brave bête va...

De retour à l'hôtel de Mirvana, j'ai dîner avec Viru au bord de la piscine. Des musiciens et une danseuse attendaient de se produire. Viru, connaissant mon admiration pour Shah Rukh Khan, m'a demandé si je voulais entendre une chanson plus particulièrement. "Bole chudiyan" a été mon choix et pour moi, il l'a demandé à l'un des musiciens mais comme ceux-ci l'ignoraient, ils ont joué "Sajda" du film "My name is Khan". J'étais heureuse... Quand la danseuse a commencé à se mouvoir au bord de la piscine, j'ai laissé en plan mon assiette et je me suis intéressée à elle. Elle dansait super bien mais quand j'ai vu Viru rire en voyant mon admiration, je lui ai demandé pourquoi. C'est alors qu'il m'a répondu que la danseuse était en réalité... un homme.  Je croyais qu'il se moquait de moi en racontant n'importe quoi et je me suis concentrée sur la danseuse en essayant de découvrir la vérité. Pour moi, il n'y avait aucuns indices décelables qui puissent donner raison à mon guide. Quand elle est venue vers moi pour que j'aille danser avec elle et d'autres femmes du groupe et qu'elle m'a attrapée par les mains, j'ai pu voir le beau visage maquillé avec soin... d'un homme. J'avoue que j'en suis restée baba ! Et mon air surpris n'a fait que ré-alimenter le rire de Viru. Qu'importe, elle (il) dansait super bien et la soirée était géniale.

 

A Bikaner, l'hôtel était un véritable palais et j'en garde un merveilleux souvenir car en plus d'être beau, il avait le mérite d'être tenu par des gens accueillants et très sympathiques. Parlant un peu l'Hindi avec les serveurs du restaurant, j'ai pu avoir un contact privilégié avec eux. L'un d'eux m'a même appris d'autres mots en Hindi avec sourire et chaleur.

 

A Mandawa, il ne faut pas rater les fameuses Havelis si merveilleusement décorées à la main. Et même si certaines sont laissées à l'abandon par leurs propriétaires qui sont partis s'intaller dans une grande ville ou bien parce qu'ils n'ont pas les moyens de les restaurer, elles restent de toute beauté. Dans les rues, des taureaux sacrés observent d'un oeil morne ces touristes qui vont et viennent. Eh bien méfiez-vous de leur air endormi ! Je peux en parler car j'en ai fait les frais. Je discutais avec des enfants quand j'ai ressenti une douleur dans le dos et en me retournant j'ai vu ce taureau qui s'était approché sans en avoir l'air et qui avait frappé lâchement. Il a eu de la chance d'être sacré car sinon c'était un aller direct pour Charal ! Mais bon, j'ai pris sur moi et je me suis éloignée de lui à toute vitesse.

Dans cette ville où les rues sont étroites, les jeunes qui circulent sur des deux-roues sont particulièrement fous et vous foncent dessus en comptant sur votre instinct de survie.

 

Après 7 heures de route (dont une partie sur sol défoncé), je réintégre la capitale, Delhi. Il fait moins chaud : 35° au lieu des 50° du désert. La circulation y est intense et totalement hors du temps. Aucune limitation, aucune règlementation, aucune priorité n'est respectée, chacun fait ce qu'il veut et croyez-moi il faut le voir pour le croire ! Après le déjeuner, nous partons pour la visite du Qutub Minar, la porte de l'Inde, le palais présidentiel et Connaught Place. Je suis au bord de l'épuisement et ma vitalité du début du circuit n'est plus qu'un souvenir...

 

Dix jours intenses de visites qui s'enchaînent à un rythme soutenu, des rickshaws qui vous font visiter une ville avec l'option 100 % vitesse et danger, pareil pour les pousse-pousses, une chaleur écrasante, une nourriture souvent très épicée et des nuits d'insomnie ont fait de moi un zombie et pourtant je ne regrette rien. Ce voyage, j'en rêvais depuis longtemps et je l'ai fait.Je me sens fière d'avoir pu voir cette Inde mystérieuse qui enchante tellement les voyageurs...

 

Forte de cette expérience, je conseille à ceux et celles qui souhaiteraient vivre cette merveilleuse aventure, qu'il vaut mieux visiter le Rajasthan en février ou en mars pour éviter les grosses chaleurs et profiter au mieux du circuit sans mettre à mal son organisme.

 

 

 

 

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